dimanche 24 janvier 2010

Remember when you were young...


J’ai ressorti mes vieux journaux intimes ( que tout le monde dans ma famille semble avoir lu ). C’est très bizarre de se retrouver face à un moi que l’on ne connait plus, face à des souvenirs parfois douloureux, parfois joyeux. C’est un peu comme rouvrir une plaie qui aurait mal cicatrisée, ça fait mal, et puis quand on passe la langue dessus, le goût sucré réconforte ( oui je sais j'utilise beaucoup ça comme image ). Un souvenir c’est à la fois doux et amer. Il y a des choses que je regrette, que j’aurais voulu faire autrement, mais on ne peut pas revenir en arrière et finalement ça n’est pas plus mal. Qui sait ce que j’aurais détruit de mon présent en voulant réparer mon passé. Il y a des sentiments qu’on ne peut pas effacer totalement, qui peu à peu se sont transformés, d’abord en haine, puis progressivement en fausse indifférence. C’est drôle de voir combien des souvenirs peuvent nous faire avancer et en même temps combien ils peuvent nous retenir dans le passé. Et puis récemment j’ai vu S. J’avais très envie de me venger, de lui renvoyer dans la gueule tout ce qu’il m’avait fait subir. Et bizarrement, une fois en face de lui, c’est passé, cette histoire de vengeance à deux balles. Et c’est peut être mieux comme ça. Qu’est ce qu’on gagne à se venger ?


Probablement pas grand-chose.


Pourquoi est ce que je ne me suis pas vengée ? Est-ce parce que j’ai grandi et que tout cela est derrière moi ? Ou bien est-ce parce que je souhaite garder encore un peu ce goût de revanche ?

Je ne sais pas vraiment.


1 commentaire:

  1. Peut-être parce que se venger, c'est reconnaître. Le mépris c'est plus puissant. ;)

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